11/17/06

Ubuntu, openSUSE, Debian Etch ?


Jusqu'à la semaine dernière, j'utilisais Ubuntu comme distribution pour le desktop autant à titre personnel que professionnel. Une fois l'upgrade en Edgy effectué, l'Ubuntu m'a tout de suite paru moins séduisante : clavier en vrac, thème GTK de la première heure avec impossibilité graphique d'en changer, perte de mon graveur, son qui craque, etc... j'en passe et des meilleures.

Apparemment, il ne faut pas trop « customiser » sa Ubuntu si on souhaite profiter d'un upgrade « à peu près potable ». Ubuntu souffre également de « latence réseau » et de lenteurs de l'environnement Gnome que je juge insupportables. N'utilisant pas d'autre OS pour comparer, je mettais les délais de latence réseau sur le compte de ma pauvre ligne ADSL. Erreur !

Enfin, ayant déjà profité
il y a quelques mois des bonnes grâces d'Ubuntu avec le cassage d'X par une mise à jour d'un paquet, je me suis dit qu'il était réellement temps de passer à autre chose même si Ubuntu reste sans doute une distribution « utilisable » (tout dépend de son degré d'exigence).

openSUSE
Etant tombé sans me faire mal sur le blog de Play (que je vous conseille au passage) et qui s'enthousiasme pour openSUSE et SLED, je me suis dit que l'aventure pouvait être tentée vu que je n'avais pas abordé le monde SUSE depuis au moins 6 ou 7 ans (bien avant que Novell ne mette son nez dedans). Je télécharge donc la miniiso pour installer via le net la SUSE 10.1 (version correspondant à la future openSUSE).

Un premier conseil : évitez réellement ce mode d'installation avec SUSE. Etant habitué à installer mes Debian par internet, je n'avais pas conscience que d'autres distributions pouvaient être autant « à la ramasse » sur le sujet des installations via le net.

J'ai pris mon mal en patience et une journée et « 2Go et quelques » plus tard, je disposais d'une SUSE 10.1 opérationnelle.

Que dire ?

Il s'agit une distribution homogène avec un look plutôt sympa (question de goût), un excellent comportement au niveau du réseau en général et une très bonne réactivité de l'environnement Gnome. Bref, une distribution agréable à utiliser une fois qu'elle a démarrée car le démarrage d'une openSUSE est particulièrement long.

Là où ça devient épique, c'est lorsqu'on souhaite faire plus qu'utiliser passivement son openSUSE. Installer de nouvelles applications est un sport sous openSUSE.

A titre d'exemple, dans le cadre de mon travail, j'utilise parfois tsclient pour prendre à distance les postes Windows des clients. Essayez d'installer tsclient sur une openSUSE et vous commencerez à comprendre votre douleur.

J'ai finalement du me contenter d'utiliser rdesktop faute de trouver le fameux (fumeux ?) paquet ICAClient disponible pour tscient.

Mais la plus grande joie, c'est sincèrement l'utilisation de Yast2 pour la partie « gestionnaire de paquets » qui vous la procure. Même s'il est annoncé clairement que Yast2 souffre d'un problème sur la 10.1, il n'en reste pas moins que c'est abominable à utiliser et d'une robustesse toute relative. Un simple petit coup de rug a tout simplement fait rendre l'âme à mon Yast2 qui, lorsqu'il voulait bien répondre, était à l'image de l'installation par le net et du processus de démarrage, c'est à dire « très long ». Je passerai sous silence l'abscence de la prise en compte de la touche backspace sous Vim, l'absence de la gestion du .bash_aliases, la présence d'un seul et unique bureau par défaut sous Gnome, la prise en charge laborieuse de mon chipset HDA Intel pour le son, le choix plus que limité des options d'archives sous Gnome (seul le .tar.gz est proposé), etc...

Bien sûr, on ne peut pas juger de la qualité d'une distribution sur ces quelques éléments et, globalement, j'avoue qu'openSUSE m'a tout de même laissé une bonne impression
. On a connu pire. Une fois qu'elle a démarrée, elle est agréable à utiliser si on fait abstraction de son système archaïque de paquets RPM. Je savais à quoi m'attendre en l'installant et je n'ai pas été déçu. Je me suis vite rendu à l'évidence : openSUSE n'est pas fait pour moi, je bois déjà suffisamment de café comme ça.

Debian Etch
Utilisant Debian pour mes serveurs, je me suis dit qu'il serait de bon aloi d'essayer la version testing en installant ce qu'il faut pour le desktop. Il est d'ailleurs étonnant qu'on ne pense pas en premier à ce qu'on administre tous les jours. Sans doute un clivage de l'inconscient entre la partie serveur et la partie cliente. Il faut dire que j'en étais resté à Woody pour ce qui concerne la partie desktop ce qui n'aide pas. Autant dire la préhistoire depuis que des distributions comme Ubuntu sont apparues.

Une seule réaction après avoir installé la Debian Etch sur mon desktop : « Essayez ! c'est de la balle ! ».

Quelle évolution ! J'en suis arrivé à me demander pourquoi la plupart des personnes installent une Ubuntu et c'est d'ailleurs ce qui a motivé l'ouverture de ce blog. Certes, par défaut, il n'y a pas de « splash screen » au démarrage comme sur la Ubuntu ou sur l'openSUSE (qui habille même l'écran de grub) mais à côté de ça, on dispose de la fiabilité Debian et d'un système rapide tant au niveau réseau qu'au niveau de l'environnement Gnome. Bref, tout ce que ne possède pas Ubuntu. D'un autre côté, j'ai été bluffé par le fait que je puisse tout de suite lire des mp3 ou des Divx dès l'installation terminée. Il a juste fallu que je récupère les codecs pour lire les formats « Windows Media ».

Voici ce que j'ai installé pour tenter d'aider ceux qui souhaiteraient essayer Debian Etch. L'installation complète en comprenant le téléchargement des paquets doit prendre environ 1h30.

  • Utilisation du CD netinst. Environ 139Mo pour installer la Debian depuis le net.

Une fois logué en root :

Le paquet suivant m'est nécessaire pour lancer la version tarball de Firefox 2 que j'avais sous Ubuntu et que je compte récupérer sur mon autre disque RAID1 momentanément déconnecté le temps de l'installation.
# apt-get install libstdc++5

Debian Etch lit une majorité de formats multimédia par défaut. Il manque bien évidemment les codecs pour le wmv ce qu'on installe tout de suite en ajoutant le dépôt adéquat dans le sources.list :
deb http://www.debian-multimedia.org etch main

On récupère la clé GPG de Marillat pour ensuite l'ajouter au trousseau :
# gpg --keyserver hkp://wwwkeys.eu.pgp.net --recv-keys 1F41B907
# gpg --armor --export 1F41B907 | apt-key add -

# apt-get update

# apt-get install w32codecs

Tant qu'on y est, on récupère la librairie pour lire les DVD :

# apt-get install libdvdcss2


Installation des drivers pour une carte NVidia

# apt-get install linux-headers-$(uname -r)
# apt-get install build-essential

# apt-get install pkg-config

# apt-get install xserver-xorg-dev
# apt-get install mesa-utils


Récupération des drivers chez NVidia :

# wget http://download.nvidia.com/XFree86/Linux-x86/1.0-9629/NVIDIA-Linux-x86-1.0-9629-pkg1.run
# chmod +x NVIDIA-Linux-x86-1.0-9629-pkg1.run
# ./NVIDIA-Linux-x86-1.0-9629-pkg1.run --x-module-path=/usr/lib/xorg/modules/

Après environ 1h30 d'installation, on dispose d'un système opérationnel. On peut encore améliorer le système de boot « brut de décoffrage » de la Debian avec usplash mais cela est un autre chapitre. L'important est de disposer d'un système fiable et rapide. Compte tenu qu'il s'agit ici de la version testing de la Debian, le notifier devrait vous avertir de nombreuses mises à jour.

4 Commentaires

Anonymous a dit...

genial, je cherchais a instaler les drivers nvidia, il devait me manquer un des packets que tu cite!
merci 1000 fois, j'en ai profiter pour installer les pilotes dvd et win32, c'est sympa de publier ça !

Anonymous a dit...

Le netinstaller Etch est en effet bien mieux que le netinstaller Sarge, il fait tout en une seule passe et on démarre opérationnel tout de suite (après une petite adaptation à gnome, je venais d'une Sarge/Etch/Kde).
Tout est beaucoup plus rapide.

L'installation des pilotes Nvidia est-elle indispensable ? Ça fonctionne avec les paques Debian...
Merci pour les procédures en tout cas.

Anonymous a dit...

Je viens de faire l'essai et en effet Etch est nettement plus stable et plus réactif. Cela dit, je réinstalle le poste en Ubuntu parce que ... la traduction en français est plus complète. Il faut dire que la machine est destinée à un utilisateur "lambda". Dommage, maintenir une Debian est plus facile pour moi.

Merci pour ce billet qui remet certaines choses à leur place.

Anonymous a dit...

j ai essayé beaucoup de distribution, notamment ubuntu, fedora, mandriva mais la simplicité de debian et sa stabilité m'ont convaincu que c'est la meilleur distribution actuellement.

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